Le Burundi est très vulnérable face aux risques naturels et catastrophes associés aux changements climatiques. Le pays a connu ces dernières années des évènements météorologiques et climatiques extrêmes avec des phénomènes de sècheresse prolongée au Nord du pays, des inondations de plus en plus désastreuses dans les zones de plaine, le long des rivages du lac Tanganyika, mais surtout dans la ville de Bujumbura et au niveau de ses quartiers périphériques. Du fait de son relief accidenté sur une bonne partie du territoire national, le Burundi est fréquemment frappé par des glissements de terrains et éboulements de plus en plus sévères.
Le Burundi est également soumis à des risques d’épidémies. Le choléra se manifeste le long du lac Tanganyika pendant les périodes pluvieuses et constitue un problème majeur de sante publique pour le pays. Les incendies en milieu urbains, constituent également un risque majeur au Burundi. Le 27 janvier 2013, le marché central de Bujumbura, dont le chiffre d’affaires est évalué à 6 milliards de Franc Burundais par jour, a été ravagé par un incendie, mettant l’économie burundaise et des milliers de familles dans une situation dramatique. L’incendie du marché, et surtout l’incapacité des services techniques à répondre efficacement au désastre, ont permis de conscientiser l’opinion sur l’importance de renforcer les capacités nationales dans le domaine de réduction des risques, la préparation et la réponse aux urgences.
A la suite de l’incendie du marché, la Plateforme nationale a sollicité un appui du Système des Nations pour conduire une évaluation des capacités nationales dans le domaine de la réduction des risques, la préparation et la réponse aux urgences du 10 au 21 Juin 2013. Le rapport de l’évaluation des capacités a été présenté, discuté et validé lors d’un atelier national tenue le 31 Juillet 2013 à Bujumbura. L’objectif principal de cette évaluation étant d’aider la plateforme a identifier les défis et problèmes majeurs auxquels le pays est confronté et surtout formuler des recommandations pour le renforcement des capacités. Le processus d’Evaluation a compris des entretiens au niveau central (Bujumbura), au niveau provincial dans 8 provinces (Kirundo ; Bujumbura rural ; Bururi ; Makamba; Muramvya ; Gitega ; Ruyig ; Cankuzo) et au niveau de 14 communes. Approximativement 50 entretiens ont été menés avec des représentants des autorités gouvernementales, des agences onusiennes, des partenaires techniques et financiers, des ONG, la Croix Rouge, l’Université et d’autres acteurs au niveau national, provincial et communal. Les résultats des entretiens ont été complémentés par l’analyse d’une vaste documentation (législation, stratégies, politiques, plans d’action, codes, documents de programme et de projets, rapports d’activités, etc.)
Les recommandations ainsi formulées devraient servir à l’élaboration d’un plan d’action national pour le renforcement des capacités nationales pour la réduction des risques, la préparation et la réponse aux urgences. Le Plan d’Action National comprend une série d’actions prioritaires identifié pour chacun des 5 piliers du Cadre d’Action de Hyogo, y compris l’identification des institutions responsables pour la mise en oeuvre, les partenaires et les ressources nécessaires pour la période 2013-2016.
Le budget global pour la mise en oeuvre du Plan est de 5.770.000 USD.
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