La législation européenne est écrite dans toutes les langues officielles de l'UE. L'existence d'un régime de lois multilingues semble compliquer le travail des tribunaux qui doivent résoudre des différends liés à l'applicabilité d'une loi. Le risque d’incohérences entre les différentes versions linguistiques est si élevé qu'il ne serait pas surprenant si l'ensemble du système s’effondrait.
La question de l’interprétation des lois européennes est au cœur de ce document – l’auteur soutient que cela ne pose pas de problème au sein de l’UE, et que la prolifération des langues aide l'interprétation des lois par la Cour européenne de justice qui règle les différends entre les Etats membres d’une façon routinière. Dans la mesure où l'objectif de la cour est d'interpréter les lois de manière à faire avancer les objectifs de la directive en vigueur ou de la réglementation, l'existence de plusieurs versions d’une même loi rend cette tâche plus facile. De la manière que saint Augustin, la Cour européenne de justice se penche sur plusieurs versions de la loi, et remarque les similitudes. En utilisant les progrès linguistiques, la psychologie cognitive et la philosophie, l’auteur explique comment ce processus peut servir à réduire la diversité d’interprétations, afin d’assurer que l'interprétation des lois soit fidèle aux objectifs voulus par ces lois.
Document nature
Publisher
Editor
Year